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Mise en forme

5 mythes coriaces sur l’activité physique

Qu’ils soient apparus dans les gyms ou sur les réseaux sociaux, certains mythes sur l’activité physique ont la vie dure. En voici quelques-uns qu’on a tous déjà entendus quelque part comme s’il s’agissait de vérités absolues et qui sont ici démentis à l’aide d’explications un peu plus nuancées.

1. « Si ça fait mal, c’est signe que ça travaille. »

Un mouvement ou un exercice exécuté correctement ne devrait pas être douloureux. On peut ressentir une fatigue musculaire et avoir l’impression qu’« [on] ne peut pas en faire plus », et ça, c’est normal. Par contre, une douleur prononcée, qui augmente lors de l’exercice ou qui persiste même au repos, c’est un signal d’alerte du corps qui signifie que quelque chose ne va pas. Mieux vaut réduire l’intensité de l’effort ou prendre une pause et, au besoin, discuter avec un professionnel de la santé pour s’assurer qu’il n’y a pas de blessure.

2. « Pour avoir un ventre plat, il faut faire des abdos. »

L’entraînement localisé permet de tonifier les muscles d’une partie spécifique du corps. Malheureusement, on ne peut pas être aussi sélectif pour faire disparaître la graisse ! L’excédent de poids se perd un peu partout à la fois, en brûlant davantage de calories (par le biais de l’exercice) que l’on en consomme (en mangeant de la nourriture).

Faire des centaines de redressements assis demeure bénéfique pour renforcer les abdominaux, mais pour éliminer du gras, mieux vaut pratiquer des activités exigeantes qui sollicitent l’ensemble du corps, comme la natation, la danse aérobique latine (de type Zumba) ou la course à pied avec intervalles.

3. « On ne peut jamais faire trop d’exercice ! »

L’excès nuit en toute chose, et l’activité physique n’y fait pas exception. Sans profiter d’un repos adéquat, solliciter les mêmes muscles tous les jours ou exécuter des mouvements répétitifs pendant de longues périodes augmente les risques de blessures, de tendinites, de bursites et de douleurs aux articulations. Il est préférable d’adopter un programme d’entraînement combinant plusieurs activités complémentaires — par exemple de la course à pied, de la musculation et du yoga — et de privilégier des sessions plus courtes, mais de plus forte intensité.

4. « Si on est blessé, mieux vaut ne pas s’entraîner du tout. »

Du repos est nécessaire pour soigner une blessure à un genou ou à une épaule, mais ça ne veut pas dire qu’on doit arrêter complètement l’activité physique ni continuer à s’entraîner en dépit de l’inconfort. Il suffit de modifier ou de remplacer certains mouvements ou certaines activités pour solliciter d’autres muscles, le temps de récupérer. Lorsque la douleur s’atténue, on peut reprendre la routine habituelle avec prudence, en augmentant progressivement la charge ou l’intensité.

Dans le cas d’une blessure sérieuse, un ou une physiothérapeute peut recommander des exercices sur mesure pour renforcer les muscles touchés et stimuler la guérison.

5. « Il faut toujours s’étirer avant de faire de l’exercice. »

Il ne faut pas confondre étirements et échauffements. S’ils sont réalisés avec trop de vigueur, des étirements statiques — qui consistent à étirer des muscles spécifiques en « tenant la pose » pendant que le reste du corps est immobile — avant l’entraînement peuvent même être néfastes. Il est préférable de s’échauffer avec une activité légère et dynamique qui sollicite l’ensemble du corps, comme quelques minutes de jogging à basse vitesse, des sauts à la corde ou quelques sauts avec écart (jumping jacks en anglais).

C’est plutôt à la fin d’un entraînement que des étirements appropriés (délier les mollets après une course, par exemple) peuvent contribuer à réduire la fatigue musculaire, à stimuler la circulation sanguine et à accélérer le processus de guérison

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